Léna Massiani, chorégraphe pour la compagnie In Situ, danseuse et enseignante à l’Ecole Spéciale d’Architecture et Docteur en Etudes et Pratiques des Arts, invite l’Agrocité à devenir le support de son nouveu projet.
En s’intéressant aux rapports entre le corps et l’environnement urbain dans lequel il évolue il s’agirait de révéler par des actions dansées des espaces que nous ne voyons pas, en même temps que de créer nos propres espaces d’actions (par le corps). Par ailleurs, cherchant à saisir la manière dont il est possible de sortir de la ville métropole (intelligente, créative, globale…), comprendre la façon dont celle-ci peut s’inventer et se dessiner au travers de l’investissement mobile et éphémère de l’espace urbain.
Dans cette optique, Léna invite les habitants du quartier à prendre part au processus de création au côté de la compagnie (comprenant temps d’atelier et de restitution) afin que ceux là deviennent habitants-citoyens, des individus faisant partie de la matière même du sujet de l’intervention avec qui elle se fabrique. Il est alors question d’expérimentation citoyenne et partagée. L’intention est de proposer aux habitants/participants une forme d’engagement alternatif au sein de leur ville et de leur quartier afin qu’il puisse s’y investir. Cela consiste à porter le regard sur l’environnement quotidiennement traversé, de s’y arrêter, de l’observer et d’y agir pour le comprendre avant de le (re)valoriser, de le transformer, et de lui apporter une dimension nouvelle. Il s’agit de s’immerger dans un territoire, d’en saisir les fluctuations, les morcellements, les équations, les déséquilibres, l’équilibre, l’écologie, le système, les relations.
La première intervention de Léna à l’Agrocité a été une expérience sensuelle inédite à l’Agrocité.
Redécouvrir son corps et son inscription dans un espace tel que l’Agrocité a permit d’esquisser les histoires individuelles de chacun à travers des gestes quotidiens sublimés.
Un projet prometteur que nous souhaitons hardiment voir se prolonger !
