Inauguration de l’Agrocité
Le 31 mars a été moment fort pour le jardin Michelet: par l’inauguration officielle, il devient l’Agrocité, à savoir le premier des 3 sites du projet R-Urban à Colombes. Etaient présents tous les acteurs impliqués dans le projet: aaa (coordinateur), les élus de la Mairie de Colombes (partenaire), Mme Dubois, représentante du programme européen Life+ de gouvernance environnementale, et bien sûr les habitants de Colombes. Cet évènement a permis à aaa d’expliquer la place du site Michelet, déjà bien investi par les habitants depuis début 2012, dans le réseau R-Urban à Colombes, et de montrer le développement du projet, notamment par les prototypes écologiques présentés: un essai de système de chauffage par le compost, et un dispositif d’aquaponie. Les représentants de la mairie de Colombes ont quant à eux confirmé leur soutien et leur investissement dans le projet. En dehors de ces partenaires connus, l’inauguration a été l’occasion d’une petite exposition présentant des acteurs locaux, déjà investis ou pouvant prendre part au projet R-Urban. Les personnes présentes ont pu découvrir la basse-cour de la Ferme du Bonheur, de Nanterre, le lombricompostage expliqué par Yvon de Nature-Ecologie (situé à La Garenne-Colombes). Les Jardins Sauvages d’Audra, géographiquement très proches de l’Agrocité, étaient aussi représentés, comme de possibles acteurs du réseau R-Urban. Enfin, Extramuros de Gennevilliers, et l’association belge Rotor, ont expliqué plus longuement le travail qu’ils mènent sur le réemploi des matériaux, dans le cadre de l’Eco-Commun #3 au CSC Fossés-Jean.
Nous vous remercions d’être venus nombreux, de Colombes et de plus loin, pour cette agréable après-midi à l’Agrocité.
Prototype pour un système de chauffage au compost
Ce système de chauffage récupère et réutilise l’énergie thermique produite par le compost pendant le processus biologique. Au cœur du volume de 1 m3 de compost, la température peut atteindre 60°. Il nous a donc paru intéressant d’essayer de récupérer cette chaleur produite. Le système de transfert thermique s’appuie sur un principe simple : celui du chauffage à eau chaude. Dans le projet de l’Agrocité, le système servira pour chauffer en partie l’ensemble des constructions pendant la période froide de l’année.
Le système comprend deux parties : d’une part le système de chargement, stockage et déplacement du compost et d’autre part le système mobile de transfert d’énergie thermique, qui permet de récupérer la chaleur produite par le compost. Sur le site de l’Agrocité, le compost pourra être récupéré en différents points du site : au niveau de l’Agrolab, du jardin partagé, des toilettes sèches. Un caisson de stockage du compost sera installé à chacun de ces endroits. Quand ces caissons sont pleins, ils peuvent être déplacés et ramenés dans l’entresol du bâtiment pour être connectés au système de chauffage. Comme le terrain présente des difficultés en terme de transport, nous avons choisi deux mécanismes : le classique transpalette pour les zones plates et une plateforme à 4 roues pour les zones plus difficiles.
Ce prototype représente une première étape d’un long chemin technique qui passe de la conception à la réalisation. Avec cette expérimentation nous avons la possibilité de définir quelques paramètres de fonctionnement du système, qui reste largement peu étudié dans le monde. La fiche technique du prototype se trouve dans la section Produits Locaux de notre site : Chauffage compost.
équipe de conception: aaa et Yvon de Nature Ecologie
ont collaboré à la fabrication du prototype : Yassine, Michel et Basile
Atelier jardinage et bricolage
Depuis une semaine, aaa a commencé la construction d’un grand meuble de stockage en palettes. Ce samedi a été l’occasion d’apporter la touche finale à cet aménagement : le toit en bâche de récupération. De son côté, la mairie de Colombes s’est occupée d’installer un portillon.
Le maraîchage n’est pas en reste : une parcelle de l’Agrolab a entièrement été préparée et quelques lignes plantées, protégées par un paillage. Une autre grande parcelle a été commencée par les habitants qui avaient fini les travaux sur leurs parcelles personnelles, où ils ont semé des fèves, de la laitue, du persil et autres plantes potagères.
Construction de l’espace de rangement
Ça s’activait dans le fond de la friche Michelet en cette semaine ensoleillée de mars! Thibault, Léo et Alex d’aaa, aidés de Yassine venu en renfort, ont mené le chantier de la construction d’un meuble de stockage pour les outils de jardinage et les matériaux de récupération glanés ça et là. Cet espace de rangement, qui va permettre de stocker, trier et conserver en bon état les matériaux trouvés en prévision des activités et chantiers futurs du projet R-Urban, a été construit avec des palettes en fin de vie (c’est-à-dire non conformes dans le secteur du transport, mais tout à fait conformes pour l’usage qu’on leur destinait), des bastaings, et couvert par une bâche publicitaire de récupération, pour protéger de la pluie.
Printemps des poètes au jardin Michelet
Depuis déjà plusieurs saisons, le Hublot joue à porter la poésie là où on ne l’attend pas et à susciter l’échange. Cette saison, le Hublot a passé commande à l’auteur franco-argentin Miguel Angel Sevilla d’une série de textes, coplas, slams et micro-récits sur la thématique « Les 1001 visages de l’Enfance ». Dans le cadre du Printemps des Poètes, les comédiens du Studio d’Asnières ont fait voyager ces courtes formes poétiques dans plusieurs quartiers, enrichies de la rencontre avec des habitants de Colombes. Nous avons été très heureux de les accueillir sur le site de l’Agrocité, et nous remercions les comédiens pour cette après-midi où poésie et jardinage se sont rencontrés, à l’image de ces poèmes accrochés dans les arbustes.
Atelier jardin partagé
Avec le printemps, de plus en plus d’habitants de Colombes ont pris l’habitude de venir le samedi sur le jardin Michelet. Les parcelles individuelles représentent une grande opportunité de production de légumes mais aussi d’apprentissage de nouvelles pratiques d’agriculture urbaine. Ce weekend nous avons continué les travaux de préparation et de plantation : arrosage du terrain, bêchage. Au-delà des parcelles individuelles, nous avons commencé à aménager l’ensemble du jardin : tracer les limites de l’AgroLab, nettoyer l’ensemble du jardin.
Prototype pour un jardin vertical hydroponique
Pendant les dernières semaines nous avons exploré les différentes techniques possibles pour élaborer un jardin vertical qui pourrait pousser dans un petit espace de la maison : la fenêtre. Nous sommes arrivés d’abord à la solution de l’hydroponie (ou agriculture hors-sol), qui est la culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte (de type sable, pouzzolane, billes d’argile, laine de roche etc.). Ce substrat est régulièrement irrigué d’un courant de liquide qui apporte des sels minéraux et des nutriments essentiels à la plante. Cette technique est largement utilisée pour les cultures maraîchères.
Ensuite, nos recherches nous ont conduit au «window farming», qui est la dernière évolution en matière de production durable d’aliments en cycle court. Ce mouvement, initié par la New-yorkaise Britta Riley, est une manière de produire de la nourriture en utilisant un système simple mais très efficace en environnement urbain. Nous avons ajouté un filtre biologique au schéma initial, ce qui permet de purifier l’eau mais aussi de l’enrichir des nutriments nécessaires aux plantes pour leur développement.
Tous les éléments qui constituent notre système sont des objets de récupération ou faciles à se procurer (notamment la pompe et le minuteur qui se trouvent dans n’importe quel magasin de jardinage ou bricolage) : des bouteilles en plastique qui servent de pots pour les plantes, du bambou et des baguettes chinoises reliés avec du fil de fer pour la structure et un bac en plastique pour le filtre.
Si vous voulez en construire un, vous pouvez trouver tous les détails dans la section Produits Locaux du site : Jardin vertical hydroponique
Promenade au gré des jardins
Petits et grands, nous nous sommes rencontrés samedi pour se balader dans la ville de Colombes. Notre promenade a commencé avec le Jardin d’Eden, camouflé par le centre social et les clôtures, où nous avons pu admirer la multitude de plantes et arbres fruitiers qui feront le délice des habitants pendant l’été. En allant de l’autre côté du chemin de fer, nous nous sommes arrêtés près du stade, aux Jardins Sauvages d’Audra. Là-bas, nous avons eu une petite leçon sur les jardins partagés : nous avons identifié quelques types de semis, appris quelques techniques de jardinage ainsi que des petites astuces de bricolage. Ensuite nous sommes retournés au Jardin Michelet. Malgré le parcours assez long, les enfants n’ont pas perdu leur enthousiasme et ont construit des châteaux avec les pierres trouvées sur site.
Au-delà de la découverte de ces jardins, la promenade a été un moment d’échange d’impressions, des mémoires et des rêves de chacun. En se déplaçant, nous avons retracé différentes histoires concernant les jardins, les habitants de Colombes, les bâtiments, etc. Petit à petit, différentes personnes ont pris part à la discussion, avec des observations intéressantes mais surtout avec des suggestions importantes qui peuvent compléter le projet. Le jardin se construit à partir de ses habitants.
Atelier « jardin et partage »
Malgré le ciel gris, et un froid hivernal, nous étions une douzaine à mettre la main à la pâte pour scier des piquets, mesurer, faire des nœuds de jardinier, piqueter le jardin partagé. Ça y est : après une nuit de pluie les deux containers sont pleins d’eau et pourront servir à arroser les semis.
Nous avons été agréablement surpris par la chaleur qu’il faisait dans la serre.
Après avoir labouré, certains ont planté les talus devant l’entrée avec des bulbes d’ail, d’oignons rouges et des échalotes « griselle » . C’est ce qui donnera un visage rouge et accueillant au jardin ce printemps.
Pour récompenser les courageux, des boissons et des gâteaux ont été offerts par une voisine. Encore une belle journée passée à Michelet, encore un petit pas pour que la friche devienne un jardin.
Agriculture Urbaine
Samedi soir au CSC, Fernando a fait une présentation de ses projets : campo adrentro, école des bergers, en expliquant l’importance des initiatives d’agriculture urbaine aujourd’hui. Constantin a rajouté un nombre d’autres exemples : Le 56 Rue St. Blaise, un projet de aaa à Paris, Prinzessen Garden à Berlin, Roberta’s, et Roof Farm à Brooklyn, Abbey Gardens, un projet à Londres . Nous avons débattu du projet de Michelet. Les initiateurs des Jardins sauvages d’Audra et du Jardin d’Eden était la, partants pour des échanges et des collaborations avec L’AgroCité.
Dimanche 15 – Workshop#2 : L’installation de la serre tunnel a pris un peu plus de temps que prévu. Heureusement, Tibo et Léo ont pu compter sur des coups de mains. Parallèlement, nous avons semé quelques oignons, tomates et aromatiques avec Fernando. Les plantules seront à l’abri du froid dans la serre. Trois membres du collectif du 56, rue St Blaise sont venues en renfort. Quelques habitants du Fossés Jean se sont inscrits pour participer au jardin partagé et une voisine s’est portée volontaire pour l’arrosage régulier des semis. Merci à tous ceux qui sont passés pour votre aide et votre présence, merci aux Services des Espaces Verts de Colombes pour les plaques de pots. Nous aurons maintenant un toit pour s’abriter et continuer les travaux d’hiver.
Autres Liens:
Dépollution par les plantes :
http://taste.versailles.inra.fr/inapg/phytoremed/
Dépollution par les champignons :
https://www.ted.com/talks/paul_stamets_on_6_ways_mushrooms_can_save_the_world.html
Agriculture urbaine dans l’ancienne ville industrielle de Détroit :
http://www.arte.tv/fr/3414950,CmC=3414946.html
Agriculture urbaine dans l’ancien aeroport templehoff a Berlin:
http://www.tempelhoferfreiheit.de/besuchen/karte-und-anfahrt/
Reseaux d’Agriculture Urbaine:
http://urbanacker.net/